Octobre Rose et cancer du sein ... Et les hommes alors ?

“Octobre rose” ce mois est associé par sa couleur au cancer du sein chez la femme.
Il ne faut pas oublier que ce cancer touche aussi les hommes. 500 hommes/an se voient annoncer ce diagnostic. Ne bénéficiant pas de dépistage organisé comme chez les femmes, le diagnostic est plus tardif et donc souvent plus sévère.
Afin d’améliorer son dépistage, il est important d’en parler et de connaître les facteurs de risque et les symptômes précoces.
Des facteurs de risques et des symptômes similaires chez les hommes et les femmes.
Parmi les principaux facteurs de risque de cancer du sein chez l’homme, on retrouve:
- âge et hérédité / génétique :15 à 20% des cas seraient liés à une histoire familiale. Etre porteur d’un gène BRCA1 ou 2 ou autre qui favorise l’apparition du cancer du sein
- Les déséquilibres hormonaux :
- Chez les hommes, plus de 9/10 cancers du sein sont hormono-dépendants (la croissance des cellules cancéreuses est stimulée par les hormones sexuelles,)
- obésité, cirrhose hépatique, anomalies testiculaires, le syndrome de Klinefelter
- irradiation et chaleur :
- irradiations thoraciques : traitements antérieurs de cancer
- exposition à de grosses chaleurs : travailleurs des aciéries, des hauts fourneaux ou de chaînes d’assemblage de moteurs
Parmi les principaux symptômes possibles de cancer du sein chez l’homme, on retrouve :
- Une masse non douloureuse (nodule) au sein
- Un léger écoulement, une inversion ou des saignements du mamelon
- Des ulcères cutanés
- Des ganglions enflés
Parcours de soin, même combat, même espoirs.
Le parcours de soin et les traitements sont les mêmes que chez la femme : dialogue avec le médecin généraliste : mammographie /échographie de dépistage, biopsie puis prise en charge par un oncologue : mastectomie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie, hormonothérapie (thamoxifène) sont possibles.
Aujourd’hui la prise en charge des cancers du sein progresse grâce à de nouvelles thérapies qui font l’objet de nombreux essais (notamment contre des cancers avancés ou métastatiques). Les hommes sont inclus dans les cohortes de patients et peuvent ainsi « prendre le train » des innovations en même temps que les femmes. Exemple avec les cancers génétiques, l’olaparib (ses effets “neutralisent” une partie de l’action du gène muté) a montré son efficacité chez les patients porteurs de mutations des gènes BRCA1/2, mutations fréquentes chez les hommes.
Cette évolution s’est accompagnée, par ailleurs, de la mise en place d’une grande cohorte internationale, seule capable de réunir suffisamment de patients pour réussir à mener des investigations solides.
Alors n’oublions pas, surtout à l’officine : le cancer du sein concerne les femmes et les hommes !!
Isabelle Claverie, Pharmacienne formatrice
un témoignage que nous vous recommandons : https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-sein-homme/
Bibliographie :
fondation ARC ; le ruban rose ; Institut national du cancer