Pour Octobre Rose, le CFPP propose des actions de sensibilisation et de formation à ses alternants.
Retour sur la journée du 29 septembre 2022 avec les atelier de prévention du cancer du sein et l'apprentissage des gestes d'auto palpation.
Le cancer du sein est le plus fréquent en France. Il représente la première cause de décès par cancer chez la femme.
Une femme sur huit risques d’être touchée dans sa vie par cette maladie. Moins connu car moins fréquent, le cancer du sein touche aussi les hommes.
Détecté tôt, le cancer du sein se soigne dans 90% des cas. Il est donc recommandé de se faire dépister tous les 2 ans par un professionnel et par une mammographie dès 50 ans. Un suivi gynécologique avec une palpation tous les ans est conseillé à partir de 25 ans. C’est une consultation simple et remboursée.Il est donc indispensable de connaitre des techniques simples qui peuvent permettre de réagir très tôt.
Même sans consultation la prévention est possible. Un des apprentissages les plus simples et efficaces est l'auto palpation.
Les gestes d'auto palpation se pratiquent dès 25 ans, une fois par mois. Cette habitude simple à prendre permet de détecter très tôt des signes d'alerte qui doivent pousser à consulter.
Dans le cadre du mois OCTOBRE ROSE, le CFPP a accueilli le Centre Régional de Dépistage des Cancer qui a pu sensibiliser les étudiants à ces gestes.
Au cours de 8 ateliers de sensibilisation les alternants ont pu suivre une présentation du cancer du sein mais aussi d'autres cancers. Ils se sont ensuite essayés aux gestes de l'auto palpation.
C'est sur un buste de démonstration qu'ils ont pu observer les signes d'alertes qu'ils soient visuels ou tactiles. Eux-même ont pratiqué les gestes de l'auto palpation.
Sarah Levy, chargée de prévention du centre de dépistage des cancer en île de France est intervenu auprès de plus de 170 alternants le 29 septembre.
Elle a pu présenter le rôle du Centre de Dépistage des Cancers.
Association de mission de service public, elle assure la mise en oeuvre de 3 programmes de dépistage
D'après elle, les officines peuvent jouer un pole de conseil dans la prévention des cancers.
Elles doivent nouer le dialogue, expliquer le dépistage et comment il se déroule.
C'est aussi au travers de conseils santé que les officinaux jouent un rôle important. Expliquer les comportement favorable à la santé, transmettre les informations nécessaires à l'auto dépistage. D'où le besoin de formation et d'informations des alternants, qui au delà d'être concernés eux même sont les futurs professionnels de l'office de demain.
“Octobre rose” ce mois est associé par sa couleur au cancer du sein chez la femme.
Il ne faut pas oublier que ce cancer touche aussi les hommes. 500 hommes/an se voient annoncer ce diagnostic. Ne bénéficiant pas de dépistage organisé comme chez les femmes, le diagnostic est plus tardif et donc souvent plus sévère.
Afin d’améliorer son dépistage, il est important d’en parler et de connaître les facteurs de risque et les symptômes précoces.
Parmi les principaux facteurs de risque de cancer du sein chez l’homme, on retrouve:
Parmi les principaux symptômes possibles de cancer du sein chez l’homme, on retrouve :
Le parcours de soin et les traitements sont les mêmes que chez la femme : dialogue avec le médecin généraliste : mammographie /échographie de dépistage, biopsie puis prise en charge par un oncologue : mastectomie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie, hormonothérapie (thamoxifène) sont possibles.
Aujourd’hui la prise en charge des cancers du sein progresse grâce à de nouvelles thérapies qui font l’objet de nombreux essais (notamment contre des cancers avancés ou métastatiques). Les hommes sont inclus dans les cohortes de patients et peuvent ainsi « prendre le train » des innovations en même temps que les femmes. Exemple avec les cancers génétiques, l’olaparib (ses effets “neutralisent” une partie de l’action du gène muté) a montré son efficacité chez les patients porteurs de mutations des gènes BRCA1/2, mutations fréquentes chez les hommes.
Cette évolution s’est accompagnée, par ailleurs, de la mise en place d’une grande cohorte internationale, seule capable de réunir suffisamment de patients pour réussir à mener des investigations solides.
Alors n’oublions pas, surtout à l’officine : le cancer du sein concerne les femmes et les hommes !!
Isabelle Claverie, Pharmacienne formatrice
un témoignage que nous vous recommandons : https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-sein-homme/
Bibliographie :
fondation ARC ; le ruban rose ; Institut national du cancer
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